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Club citoyen

On appelle « club politique » ou « club citoyen » la réunion régulière de plusieurs personnes pour s’entretenir des affaires publiques. L’un des premiers créés en France fut le Club de l’Entresol en 1720, sur le modèle anglais à qui le mot « club » fut emprunté. Celui-ci se réunissait chaque samedi de cinq heures à huit heures du soir, comptant notamment Montesquieu parmi ses habitués.

C’est bien sûr la Révolution française a donnera un grand développement à ces associations, les appelant diversement clubs politiques, sociétés populaires ou sociétés patriotiques.

Le premier club révolutionnaire fut le Club breton créé en 1789. Les députés du Tiers de Bretagne se réunissait au café Amaury à Versailles pour travailler leur contribution aux États généraux. Il se développera rapidement pour devenir successivement la Société de la Révolution, puis la Société des Amis de la Constitution, enfin le Club des jacobins installé au couvent des jacobins de la rue Saint-Honoré.

Les plus grands orateurs, comme Danton ou Robespierre, s’illustrèrent au Club des jacobins qui deviendra un modèle dans toute la France, comptant un réseau d’environ 6000 clubs similaires. « C’est ici que s’est préparée la Révolution », dira Georges Couthon en 1793. Depuis lors, l’adjectif « jacobin » désigne l’attachement au pouvoir de l’État face aux libéraux.

Parmi d’autres du même type, on peut citer le Club des cordeliers fondé en 1790 (sis dans l’ancien réfectoire du couvent des Cordeliers de Paris, surnom des moines franciscains qui portaient une simple corde en guise de ceinture). C’est celui qui demanda la déchéance de Louis XVI après sa fuite et son arrestation à Varennes.

Ce même épisode de Varennes provoqua une scission au sein des Jacobins pour former en 1791 le Club des feuillants (rassemblé dans l’église du couvent des Feuillants, rue Saint-Honoré), de tendance monarchiste constitutionnelle. Après une influence déterminante au début de l’Assemblée nationale législative, celui-ci se trouvera progressivement marginalisé.

En 1795, la Réaction thermidorienne (retour des libéraux au pouvoir après la chute de Robespierre), sonnera le glas des clubs désormais interdits par la constitution de l’an III. Toutes les sociétés populaires furent dissoutes et leurs biens saisis.

Illustrations :

  1. Papier peint « Ici on s’honore du titre de citoyen », Manufacture Berthelot, 1799 : exemple de panneau affiché dans les lieux publics pendant la Révolution (crédit : Bibliothèque nationale de France).
  2. Panneau d’information sur la façade de l’ancien café Amaury à Versailles, aujourd’hui une banque (crédit photo : Henry Salomé / Wikimedia Commons).